Vendredi 4 avril, nous avons quitté la zone tropicale de la Réunion, cap au sud, l’immensité de l’océan nous entoure. J’en profite pour faire un second post sur Tromelin, en utilisant au mieux les possibilités de connexion assez limitées, mais suffisantes pour donner des nouvelles par mail (sans pièces jointes !) et quelques photos réduites par whatsapp.
Christine Banvillet vient de quitter Tromelin et la 31ème mission. C’était sa troisième mission à Tromelin en tant que plombière pour assurer l’alimentation en eau potable de l’équipe ainsi que la maintenance de la production d’énergie. Précédemment elle a fait une campagne d’été sur l’île Amsterdam ainsi qu’une mission aux îles Glorieuses. Habitant à La Réunion, elle a sa propre entreprise de plomberie. Elle est membre de l’amicale AMAEPF depuis quelques années, et j’ai échangé avec elle sur les faits marquants de sa mission.
L’eau potable de la base de Tromelin est intégralement récupérée sur les toitures des bâtiments. Mais la présence d’oiseaux en nombre, et donc de fientes, impose un solide traitement de l’eau. Plusieurs grosses poches d’eau sont disposées au pied des bâtiments, et raccordés entre elles par pompage pour éviter les eaux stagnantes. Se succèdent plusieurs niveaux de filtration, une désinfection par lampe UV, une ultrafiltration, une reminéralisation puis une chloration de l’eau avant distribution sur la base. Durant trois mois, les analyses d’autocontrôle, faites avec l’infirmière, se sont toutes révélées bonnes.

poches de stockage des eaux de toiture avec un des canons de l’Utile
Au cas où une panne ou un dysfonctionnement qualitatif de l’eau se produit, ou si la saison sèche, d’environ 6 mois, s’allonge, un stock d’eau en bouteilles pour plusieurs mois permet d’assurer un minimum d’alimentation en eau potable.
Côté énergie, les panneaux solaires ont fonctionné à plein cette année, la consommation également en raison de températures élevées (consommation des congélateurs notamment). Un appoint nocturne est réalisé via groupe électrogène.
Durant trois mois, trois cyclones sont passés au large. L’île, ne culminant qu’à 6 mètres, est partiellement submersible. Les bâtiments de la base, construits en point haut, dont le principal comportant deux étages, sont le seul refuge de l’île.
Lors de l’OP et de l’escale à Tromelin, nous étions trois de l’amicale. Christophe Tanguy, de Météo France Réunion, est venu faire la maintenance de sondes du mat météo.
Chrisine Banvillet, a assuré la maintenance des infrastructures et des réseaux d’eau et d’énergie pendant la mission sortante.
On n’a pas résisté au plaisir de faire une photo au pied du mat de pavillon.

Yannick, Christophe, Christine et son mari devant le mat de pavillon de Tromelin
Yannick VERDENAL.
(Photo : Y. VERDENAL)